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Cercle de poésie

le nid des étoiles

Auteur : Alexandre Robert

Un murmure d'étoiles, là où les mots de James Noel dessinent des ponts lumineux entre nos âmes et l'immensité.

C’est la fin de l'hiver

Auteur : Alexandre Robert

Un Poème de Yavanna Hubert lu par Christine

Pépé

Auteur : Alexandre Robert

Un poéme ancien de Marida :)

Le trou :)

Auteur : Alexandre Robert

Un poeme de Marida !

Un Poème Poultrysophe par Marmottine Babarde

Auteur : Alexandre Robert

Ensamn - Ensemble

Auteur : Paloma Wendy

[Couplet 1]

Pay zonn-la dann lor kousan

Mi vé dor, mi vé rèv sanm ou

Kim la mèr dann kor volkan

Mi vé mor, mi vé krèv sanm ou

Mi vé mor, mi vé krèv sanm ou


La paille dorée dans l'or du couchant

Je veux dormir je veux rêver avec toi

L'écume de la mer (s'écrase) contre le volcan

Je veux mourir je veux creuver avec toi

Je veux mourir je veux creuver avec toi


[Refrain]

Kakay, poulèr sanm ou

Bonèr, malèr sanm ou

Eré, mizèr sanm ou

Pli pir, pli méyèr sanm ou

Pli pir, pli méyèr sanm ou


Les rires le pleurs avec toi

Le bohneur et le malheur avec toi

Etre heureux et miséreux avec toi

Le pire et le meilleur avec toi

Le pire et le meilleur avec toi


[Couplet 2]

Gourou fakir dann pié sapan

Sa mon kor, mon lèv sanm ou

Pik amoin Bondié, Satan

O m' "Adan é Ev"sanm ou.

O m'"Adan é Ev " sanm ou.


Le "guru fakir"(devin) sous le Sapan(arbre a legumineuse)

C'est mon corps, mes levres avec toi

Transperse moi dieu, satan,

Comme adam et eve avec toi

Comme adam et eve avec toi


[Refrain]

Kakay, poulèr sanm ou

Bonèr, malèr sanm ou

Eré, mizèr sanm ou

Pli pir, pli méyèr sanm ou

Pli pir, pli méyèr sanm ou


Les rires le pleurs avec toi

Le bohneur et le malheur avec toi

Etre heureux et miséreux avec toi

Le pire et le meilleur avec toi

Le pire et le meilleur avec toi


[Couplet 3]

Kinm gouni dann bitasion

Dann bor, dann koin, lèv sanm ou

Kinm sézi dann tèr béton

Sa mon sor m'ansèrv sanm ou

Sa mon sor m'ansèrv sanm ou


Comme un sac de jute dans la plantation

Dans un bord, dans un coin avec toi

Comme une nate sur le par-terre de beton

C'est mon sort et je m'en sert avec toi

C'est mon sort et je m'en sert avec toi


[Refrain]

Kakay, poulèr sanm ou

Bonèr, malèr sanm ou

Eré, mizèr sanm ou

Pli pir, pli méyèr sanm ou

Pli pir, pli méyèr sanm ou


Les rires le pleurs avec toi

Le bohneur et le malheur avec toi

Etre heureux et miséreux avec toi

Le pire et le meilleur avec toi

Le pire et le meilleur avec toi


[Couplet 4]

Kinm na pi maloya mi anfou

Na enkor sat lé nèv sanm ou

Domoun va di moin fine ni fou

Mi vé pa lor, mi vé mi vé

Mi vé vé vé sanm ou


Meme si il n'y a plus de maloya je m'en fou

J'ai encore ce qui est neuf avec toi

Les gens dirons que je suis devenu fou

Je ne veux pas de l'or je veux etre avec toi

Je ne veux etre qu'avec toi

A swar

Auteur : Paloma Wendy

A swar mon kèr lé gro
Wa di yer ou té la
Mi trouv pas le band mots
Noré telman pou di
Mi abord zis sa ki fo

Zézer, kas pas la tête
Ici not tout lé bien
Mi tâtonne mi répète :
Zordi mon ker lé gro

Dann l'océan indien ou la trouv out zarlor
Kisa y koné?
Petet ou la fin retrouve la Papangue,
Sat la même té vole sanm ou dann sentier ?
Kimporte...zordi mon kèr lé gro
même si mi coné ke lé vot lé soulazé ...

Paloma Wendy

Tant que,

Auteur : Paloma Wendy

Tant que tu es encore là, je peux continuer de t'en vouloir, t'envoyer mes insultes et ma détresse, surseoir à m'épargner le poids de cette furie, t'imposer la hargne de mes mots, de mes bassesses.

Tant que tu es encore là, je crois pouvoir m'épargner la responsabilité de cette colère, et te tenir pour coupable de mon ulcère, de ces innombrables nuits tronquées, emplies de cauchemars compliqués.

Tant que tu es encore là, je m'invente des histoires sur ta méchanceté, ton inhumanité, je me plains, lâche et larmoyante, comme les grandes victimes savent le faire, sans relâche, Impuissante.

Tant que tu es encore là, je résiste, et construis sur du sable la suite de ma vie, absente de mes fondations, criant à qui veut l'entendre que je te refuserai pour toujours le pardon.

Tant que tu es encore là, je rode tel un vautour, scrute la moindre occasion de confirmer ma vision, tu es bien cet affreux, celui qui m'ampute de la guérison, me tient à terre, nigaude.

Tant que tu es encore là, je me raconte que j'ai le temps, pour obtenir gain de cause, réclamer réparation, te vider de ta substance, sans pause, persuadée d'y gagner une révélation.

Tant que tu es encore là, j'oublie que tu vas mourir, qu'un jour, je serai seule face à ce gouffre prêt à m'engloutir, et que plus personne ne servira mon ambition de fuir la reddition.

Tant que tu es encore là, je feins ne plus connaître le repos, pourfendue par ton ignorance et ta stupidité, incapable d'évoluer dans les sphères des biens pensants pourvu d'humilité.

Tant que tu es encore là, je sers le lit de l'abandon, qui me laisse au creux de l'eau nauséabonde de mes croyances, jamais revisitées, furibonde face à ton inacceptable détachement.

Tant que tu es encore là, je joue mon rôle de maltraitée, malléable à souhait par les bourreaux de ton espèce, convaincue que le sort est fixé, depuis un destin qui m'est caché.

Tant que je dénie que tu n'es plus là, je m'effondre encore un peu davantage, abattue devant la montagne de mes illusions qui s'avalanchent sur ma tête, pressant mes poumons d'imploser de rage.

Quand je comprends que tu n'es plus là, je tombe dans le marais de nos brisures respectives et j'ouvre enfin les yeux sur le noir limpide de mes certitudes, à la dérive.

Puisque tu n'es plus là, je pleure la mort de mon orgueil, et j'étouffe de tous ces poèmes que je t'ai refusé, l'âme en désespoir de n'avoir pu me rectifier avant l'effondrement.

Maintenant, tu n'es plus là où je t'attendais ; Mon cœur, doucement, s'ouvre à l'évidence, je vais partir en croisade pour te retrouver, t'enlacer, et, sagement, me réparer.

Véronique Briqué

L’INVITATION AU VOYAGE

Auteur : Alexandre Robert

Un extrait du très beau texte de Baudelaire : L'invitation au voyage (en prose, il y a aussi une version en vers )
On trouve facilement le texte en intégral sur internet :) bonne lecture


Il est un pays superbe, un pays de Cocagne, dit-on, que je rêve de visiter avec une vieille amie.
Il est une contrée qui te ressemble, où tout est beau, riche, tranquille et honnête
Oui, c’est là qu’il faut aller respirer, rêver et allonger les heures par l’infini des sensations.
C’est là, n’est-ce pas, dans ce beau pays si calme et si rêveur, qu’il faudrait aller vivre et fleurir ? Ne serais-tu pas encadrée dans ton analogie,
et ne pourrais-tu pas te mirer, pour parler comme les mystiques, dans ta propre correspondance ?
Vivrons-nous jamais, passerons-nous jamais dans ce tableau qu’a peint mon esprit, ce tableau qui te ressemble ?
Ces trésors, ces meubles, ce luxe, cet ordre, ces parfums, ces fleurs miraculeuses, c’est toi.
C’est encore toi, ces grands fleuves et ces canaux tranquilles.
Ces énormes navires qu’ils charrient, tout chargés de richesses, ce sont mes pensées qui dorment ou qui roulent sur ton sein.
Tu les conduis doucement vers la mer qui est l’Infini, tout en réfléchissant les profondeurs du ciel dans la limpidité de ta belle âme.
Et quand, fatigués par la houle et gorgés des produits de l’Orient, ils rentrent au port natal, ce sont encore mes pensées enrichies qui reviennent de l’infini vers toi.

Les Oies sauvages

Auteur : Alexandre Robert

La version revisiter par Dooz kawa du texte Les oiseaux déguisés de Louis Aragon

[Couplet 1]
Nos histoires parlent de merveilles mais nos fables cachent que des sanglots
Et leurs couleurs dans vos oreilles font passer nos larmes pour de l'eau
Les oiseaux noirs sortis du lot, trop peu intégrés aux îlots
Devenus mercenaires sans terre, volent en nuée loin des drapeaux
Car je crois bien qu'on n'a pas de patrie, partis emportés sous un oued
Et puisqu'on migre d'Atlantide, nous on n'ira jamais au bled
On plaide que la Compagnie des Indes veut nous enfermer dans des cages
On ressurgit toujours des limbes pour retrouver nos marécages
Les cris dégagés de nos collerettes sont comme des tas de poèmes
Contrebandiers anachorètes perdus dans les Alpes italiennes

[Refrain]
Des oies sauvages hurlant de rage parcourent le ciel en un convoi
Mais tu vois que des oiseaux de gavage
Est-ce que rapper fait changer ma voix ?
Tu vois des beaux oiseaux de passage mais c'est pas ça
Je vole avec les oies sauvages

[Couplet 2]
Nos secrets partout qu'on expose sont comme des oiseaux déguisés
Aux plumes embellissant les choses et recouvrant nos ailes brisées
Mais peu importe l'apanage, les couleurs sombres de nos plumages
Puisque la boue qui nous recouvre est venue des plus beaux rivages
Sais-tu d'où on vient ainsi ailés ou bien où nos amis sont allés ?
Mais t'étais où, t'étais où quand nos blessures cicatrisaient ?
J'aurais pactisé avec les démons les plus sombres et les forces les plus obscures
Si juste le temps d'une seconde s'était présentée une ouverture
Et si la basse-cour nous condamne, que pour qu'on m'attriste on coupe mon arbre
J'ai des mélodies bien plus sombres, plonge dans la noirceur de mon âme

Disponible a l'écoute sur Youtube !

Les oiseaux déguisés

Auteur : Alexandre Robert

Une des textes qui m'a inspiré le nom de Nosy Stoire...

Un magnifique Poeme de Louis Aragon :

Tous ceux qui parlent des merveilles
Leurs fables cachent des sanglots
Et les couleurs de leur oreille
Toujours à des plaintes pareilles
Donnent leurs larmes pour de l'eau

Le peintre assis devant sa toile
A-t-il jamais peint ce qu'il voit
Ce qu'il voit son histoire voile
Et ses ténèbres sont étoiles
Comme chanter change la voix

Ses secrets partout qu'il expose
Ce sont des oiseaux déguisés
Son regard embellit les choses
Et les gens prennent pour des roses
La douleur dont il est brisé

Ma vie au loin mon étrangère
Ce que je fus je l'ai quitté
Et les teintes d'aimer changèrent
Comme roussit dans les fougères
Le songe d'une nuit d'été

Automne automne long automne
Comme le cri du vitrier
De rue en rue et je chantonne
Un air dont lentement s'étonne
Celui qui ne sait plus prier.

Disponible en version musical sur youtube

- Jean Ferrat - Les oiseaux déguisés

Bonus : La Bib et la Babouk

Auteur : Marmottine Babarde

Un jour une Babouk, chassant dans la prairie,
Rencontre, sur sa toile, une Bib alanguie.
"- Vous semblez immobile, avez vous un soucis ?
Je peux vous délivrer de l'embrouillamini ?
- Point donc demoiselle, c'est ici ma maison,
J'attends tout simplement de gober des moucherons.
- Moi je cours dans les champs, pour attraper mes proies,
Je ne patiente pas pour manger mon repas.
- Peut-être mais ici, je vis toute l'année,
Je n'ai qu'à observer et à me prélasser.
- Je n'ai pas de logis, pas de ménage à faire,
Je vais où bon me semble d'une allure légère.
- Vous risquez votre vie à vivre dans l'action
Et moi mon habitat me sert de protection..."
C'est alors qu'un grand vent se lève dans la plaine
Et emporte avec lui la Bib et son domaine.
La Babouk se met alors à rigoler
Quand passe une touriste, qui vient à l'écraser.

Un homme à la maison en vaut deux dans la rue,
Pourvu qu'il ne subisse aucune déconvenue.
Celui qui vit en ville et celui des campagnes
Ont cela en commun quand le trépas les gagne.

Marmottine Babarde

Le goût des mots

Auteur : Marmottine Babarde

Les voici quelques uns, aimant se regrouper,
Pour un temps culinaire des plus sophistiqués.
Réunis en un cercle symbole d'équité,
Impatients de s'y mettre, ils se sont attablés.

Chacun a concocté son menu favori,
Prêt à le partager pour ouvrir l'appétit.
L'un d'eux ouvre la bouche, on sent que c'est parti,
La ronde sirupeuse déverse ses envies.

En entrée, l'on déguste sans trop ouvrir les dents,
Une soupe chuintante d'alexandrins coulants,
Qui se glissent sans faim, sans que passe le temps,
Tandis que les oreilles engloutissent le chant.

Puis suit en exotique, un plat typique indien,
Dont le parfum s'attarde quand l'épice revient.
On en reprend encore, cela ne coûte rien,
Et jusqu'au dernier grain, il danse en musicien.

S'enchaînent peu à peu ces mots qui étourdissent,
Leurs saveurs enivrantes, les invités réjouissent.
A gorge déployée, de joie, ils réagissent,
Avalant sans retenue les vers comme complice.

Et voici le dessert, et son complet mielleux,
De touches aériennes quand il se fait crémeux,
Chacun de s'envoler sur un astre neigeux,
Et retourne à sa place le ventre voluptueux.

Ainsi le goût des mots ravit jusqu'au dernier :
Ceux qui n'avaient pas faim, se trouvent rassasiés.
On se dit à bientôt pour savourer encore
Ce que la langue donne en délicieux trésor.

Marmottine Babarde

Cercle de poésie

Auteur : Alexandre Robert

Je vous propose une rencontre dont le thème sera : Poesie

Date de la rencontre : 18/02/2024

Lieux de la rencontre : Chez MariDa au tampon

J'espere vous y retrouver