Ces objets qui nous transportent à Nosyland
Ces objets qui nous transportent à Nosyland
Le canapé du bonheur
Approchez, messieurs, dames, je viens pour vous offrir
Un tranche de bonheur, un instant de plaisir.
Pour cela il suffit que vous vous installiez
Sur ce beau canapé aux couleurs enjouées.
En vous y allongeant, vous serez transportés
Dans un autre univers où tout est liberté :
Vous oublierez ainsi vos combats incessants :
Point d'administrations ou de discours pesants.
Vous entrerez alors sur un chemin doré,
Snobant l'apesanteur, la lourdeur de vos pieds.
Vous vagabonderez l'esprit comme en orbite,
Laissant là vos soucis, vos pensées interdites.
Votre corps sera bien massé de toute part,
Vous aurez des frissons en sentant qu'il s'égare,
Et lorsque vous aurez atteint la plénitude,
Vous sortirez alors de ce bel interlude.
Vous reviendrez à vous à nouveau disposés
A reprendre la vie où vous l'aviez laissée,
Avec le souvenir de la grande évasion
Qui reviendra à vous comme point d'attention,
Vous offrant l'inception, berçant l'échappatoir,
Qui vous évitera tout odieux désespoir.
Laissez-vous embarquer dans cet Eldorado :
Ce fameux canapé vous accueille comme il faut.
Aucun mecontement je vous en fait promesse,
Pas même un petit pois, pour gêner les princesses...
Marmottine Babarde
Caléidoscope
Caléidoscope
Lorsque j'étais enfant, j'avais dans mon cartable,
Un objet atypique à l'allure remarquable :
Un tube de carton fait de bric et de broc
Dans lequel on mettait de brillantes breloques.
Et lorsqu'on regardait par le trou en tournant
On voyait apparaitre des bijoux élégants,
Des formes hallucinantes d'un genre psychédélique,
Qui m'attiraient à elles dans un chant hypnotique.
J'étais alors happée dans un monde nouveau,
De symétries étranges et de curieux vaisseaux,
Qui m'emmenaient promener jusqu'à la voie lactée
Où je m'imaginais héroïne égarée.
Je tournais et tournais pour rejoindre plus loin,
M'enfonçant dans l'espace sans retour en besoin,
J'étais libre du vent et de l'apesanteur,
Je me sentais ravie de voyager sans peurs.
Et quand je revenais de ce voyage astral,
J'en étais décoiffée jusque dans le mental,
Rêvant de retourner vers l'extraordinaire,
Les yeux dans les étoiles et les pieds sur la Terre.
Marmottine Babarde