demande de visa pour : Gaëlle Bertil
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Paloma, curieuse de tout, avait essayé d’aller au bout de la frontière, mais elle se perdit dans la tentative.
Elle entendait, de plus en plus proche, des mantras : “Om Nama shivaya”, de l’encens flottait dans l’air, et les couleurs chatoyantes des saris, lui donnaient envie de rester.
Elle y trouva Gaëlle au milieu de ce beau défilé, en train de lancer de la poudre de couleur autour d’elle. Dans cet élan du cœur, Paloma lui proposa de traverser la frontière.
J’étais là, au cœur de la forêt enchantée, lorsque la fée Paloma s’approcha de moi. Ses ailes irisées scintillaient sous la lueur de la lune, et ses yeux étaient comme des portails vers un autre monde. Elle m’invita à la suivre, me murmurant des mots anciens et mystérieux.
Nous traversâmes un rideau de lianes chatoyantes et nous retrouvâmes dans un espace hors du temps. Tout autour de nous, les arbres dansaient, leurs feuilles se transformant en étoiles filantes. Les couleurs se mélangeaient, se tordaient, créant des motifs psychédéliques qui semblaient pulser au rythme de notre respiration.
Paloma me tendit un cristal lumineux. “Regarde à travers”, dit-elle d’une voix douce. Je m’exécutai et soudain, le monde se déforma. Les arbres devinrent des spirales infinies, les fleurs se métamorphosèrent en fractales complexes. Je vis des galaxies naître et mourir dans chaque pétale.
Je découvris la rivière voisine, mes mains dedans, sentant la douceur sucrée envelopper ma peau. Paloma ria, ses cheveux de feu s’illuminant comme des étoiles filantes. “C’est la rivière des souvenirs”, dit-elle. “Chaque goutte contient une histoire, un rêve, une émotion.”
Nous nous élevâmes dans les airs, mon tapis de yoga se transformant en tapis volant. Nosyland s’étendait sous nos pieds, ses montagnes aux arbres bleus, jaunes et roses. Nous atterrîmes sur l’une d’elles, où des lutins espiègles nous attendaient avec un pique-nique de confiseries magiques.
Et là, au sommet de la montagne, entourées d’arbres aux couleurs insensées, nous trinquâmes à l’infini, à la douceur et à l’émerveillement. Nosyland était notre refuge, notre toile de rêves.
Souhaites-tu rester à Nosyland, Gaëlle ?